Une solution pour carburer au plastique en train de voir le jour !

 

  • Avec 1kg de plastique, la machine Chrysalis produit séparément 650g de diesel, 180 grammes d’essence.

  • L’association Earth Wake qui développe le projet voit en Chrysalis une solution concrète pour encourager la collecte de ce type d’ordures dans les pays émergents.

 

Première réponse de l’incabateur Earthwake, La Chrysalis est une innovation révolutionnaire, permettant de convertir 160 kg de déchets plastiques en 120 litres de diesel.

« La résistance aux déchets plastiques est déclarée » affirme l’association en baseline. L’association est un laboratoire et un incubateur d’innovations low-tech, accessibles à tous, au service de la valorisation des déchets dans le monde. C’est la mission que se sont donné Samuel Le Bihan et toute l’équipe d’Earthwake.

 

 

« Nous envisageons bien sûr cette technique comme une solution de transition en attendant la réduction drastique de l’utilisation du plastique issus du pétrole, l’utilisation systématique d’alternatives écologiques et le déploiement massif des énergies renouvelables. »

 

Comme toujours, c’est l’histoire d’une rencontre, celle de Samuel Le Bihan et Christofer Costes. Le premier, comédien engagé depuis des années pour l’autisme et l’écologie, et le second, inventeur de solutions technologiques dédiées à l’autonomie. Ensemble ils imaginent la Chrysalis : une machine qui valorise les déchets plastiques et qui permet de traiter la pollution en amont.

Le système mis en place est simple, basé sur la pyrolyse, une combustion sans oxygène. Insérée dans le réacteur du robot d’acier, la matière est chauffée à plus de 400°C. Ce procédé permet de casser les molécules de plastique pour le faire revenir à son état d’origine, et ce, dans une machine de petit format, mobile, et abordable financièrement. Une petite révolution !

 

La Chysalis est autosuffisante, elle fonctionne grâce au gaz qu’elle produit lors de la pyrolise. Ses impacts économiques sont très mesurés car elle n’engage pas dans des dépenses récurrentes et lourdes. Elle peut être installée rapidement directement sur les lieux d’où proviennent la pollution. Et enfin, le carburant créé permet une autonomie énergétique pour les communautés.

En termes d’impacts sociaux, sa conception est accessible au plus grand nombre et elle permet de créer des emplois que ce soit pour son utilisation, la collecte ou le tri des déchets. Le diesel produit ne nécessite aucune transformation supplémentaire, il est utilisable, tel quel.

Enfin, l’impact écologique est également maîtrisé : La Chrysalis invite au tri sélectif et au nettoyage de son environnement. Elle réduit les émissions de CO2 en limitant les extractions de pétrole en sous-sol et évite chaque année 48 tonnes de déchets plastiques supplémentaires dans les océans.

 

Les matières prises en charge sont les plastiques en polyéthylènes et polypropylènes : on peut y mettre des sacs plastiques, des bouchons de bouteille, des bassines, des flacons de détergent ou de shampoing…

Le processus dure environ 1h30 pour 60g de plastique, et plusieurs pyrolyses peuvent être réalisées à la suite. Il faut compter un temps de nettoyage entre chaque pyrolyse.

Les déchets plastiques disparaissent pour toujours du cycle de pollution, devenant une ressource, une source d’énergie.

 

«En donnant de la valeur aux déchets plastique, les gens ne les jetteront plus, mais les vendront à des micro-entrepreneurs qui, eux, gagneront de l’argent en produisant leur carburant», expose François Danel, administrateur de l’association Earth Wake.

 

Earth Wake espère pouvoir commercialiser Chrysalis autour de 50.000€ et estime ce coût amortissable en deux à trois ans. L’association espère lancer la commercialisation fin 2021.

 

 

Sources :
• https://www.earthwake.fr/
• https://www.20minutes.fr/magazine/2583271-20190820-chrysalis-machine-transforme-plastique-carburant-passe-vitesse-superieure